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LUFTHANSA : AVION KAPUT / ORGANISATION GRANDIOSE
Avoir du retard en prenant l’avion, c’est presque le quotidien d’un voyageur fréquent (frequent flyer). Parfois ça peut être très embêtant, si au bout vous avez une correspondance que vous risquez de rater, surtout si cette correspondance ne s’effectue pas par la même compagnie. J’ai un ami allemand, dont le vol Nüremberg-Paris avait été purement et simplement annulé, ce qui a provoque une cascade de problèmes : correspondance vers la Martinique ratée, une deuxième correspondance de là-bas également ratée, le bateau loué au bout et payé d’avance, a attendu pour rien pendant deux jours.
Bon. De mon coté, un jour on m’ supprimé un vol d’Izmir à Istanbul, dont la correspondance vers Paris se faisait par une deuxième compagnie. D’autres passagers étaient dans mon cas bien évidemment, sans que cela me console d’un iota. Naturellement, la première compagnie ne faisait aucun effort supplémentaire, une fois enfin arrivé à Istanbul, de me transférer facilement d’un terminal à l’autre. Quand finalement j’ai pu arriver à mon avion, la porte de celui-ci se fermait derrière moi. C’était moins une.
Une fois à Munich, l’avion pour Paris d’Air France avait des difficultés d’électricité et ne pouvait pas démarrer. L’avion de rechange devait arriver de Paris. Quatre heures d’attente, heureusement pour moi, dans le salon VIP, m’ont valu plusieurs milliers de Miles comme récompense.
Mais, là il y a à peine quelque jours, je voyageais de Paris à Izmir par LUFTHANSA. Mon premier vol, de Paris vers Munich, a eu du retard, mon avion attendait pour se faire ravitailler, et puis à Munich il y avait du brouillard givrant. Mais malgré tout, je suis arrivé à la salle d’embarquement de mon vol Munich-Izmir, en temps et en heure, tranquille. Quelques instants d’attente, puis embarquement. Confortablement installé dans mon siège et en train de lire mon « Aviation & Pilote », voici que notre pilote commence son annonce dans sa langue maternelle : l’allemand. Tiens me disais-je, son annonce n’est pas comme d’habitude et surtout elle est longue. Et là j’ai rattrapé au vol (!) deux mots que je connais bien « Schlechte Nachricht » qui veulent dire « Mauvaise nouvelle ». Aïe.
Et bien voilà, problème de moteur, qui n’arrive pas ravitailler le circuit de pressurisation et impossible de réparer sur le tas. Nous voilà débarqués dans la salle d’embarquement. C’est là que tout change et l’efficacité allemande prend le pas. Un responsable arrive immédiatement, ré-explique la situation calmement et nous dit qu’un avion de rechange est déjà prêt. Oh là, attends, lui dis-je, à une voix très basse pour pas qu’il m’entende!! On vient juste d’avoir un gros souci ça ne va pas se règler tout de suite quand-même, si? Si, dit-il, à haute voix, lui.
Mais le Monsieur de Lufthansa est embêté car l’avion de rechange (un autre A320 et non l’A380 que l’on voit sur la photo ci-haut) ne peut pas venir jusqu’à nous, vu que notre avion en panne est encore là !! Donc, il est désolé mais on va devoir prendre le bus, juste en-dessous de l’endroit où on se trouve !! Ce dernier arrive pas plus de 10 minutes après et il nous amène à notre avion en moins de deux. On remonte l’escalier d’embarquement et l’équipage, le notre, celui qui était dans l’avion en panne est déjà là pour nous (ré)accueillir.
Notre avion a décollé à peine une heure après l’heure prévue de décollage du précédent. Le changement d’avion aura duré à peine 40 minutes. Et l’avion arrive à Izmir avec seulement une demi-heure de retard sur l’horaire prévu.
Qui dit mieux? Rendons à César…